chronique blockhead "music by cavelight"

Publié le par nikoworld

 

 

 

 

Blockhead,Anthony « tony »Simon, est un producteur de hip hop américain basé à Manhattan ( New York).En dehors de ses compositions solo sur le label Ninja Tune, il produit pour Aesop Rock, rappeur du label de Hip Hop indépendant Definitive jux.Il a aussi travaillé auparavant avec les rappeurs S A smash, Slug, Mike Ladd et Murs, et est membre du groupe de hip hop/comédie Party fun action committee.Il est le fils de Sidney Simon, un sculpteur reconnu à New York.

 

ALBUMS SOLO

 

Music by cavelight(Ninja Tune 2004)

Downtown Science(Ninja tune 2005)

Unkle Tony’s Coloring book(Ninja Tune 2007)

The Music Scene(Ninja Tune 2009)

 

SITE INTERNET

 

www.ninjatune.net/blockhead/

 

MA CHRONIQUE

 

En dépit du fait que mes goûts musicaux soient des plus diversifiés au possible, ma passion amoureuse pour les musiques électroniques et principalement le Trip Hop a submergée mon esprit en 1998, pour ma part l’année fatidique de son apogée étant 1996 avec la sortie d’albums essentiels comme « entroducing » de Dj Shadow, chef d’œuvre incontournable d’abstract Hip Hop, « substances » de Dj Cam le « frenchy » qui se fait une renommée dans le milieu, le Trip Hop sombre et mélancolique d’Archive et son album « londinium », et l’éclosion de groupes comme Morcheeba, Lamb, Fila Brazillia, etc etc…

Bref, revenons à nos moutons et surtout huit ans après cette explosion sonore, car « music by cavelight » de Blockhead est sorti en 2004, et bien d’autres dans l’abstract sont venus marquer leurs empreintes depuis tout ce temps.

Décrit par les journalistes comme le nouveau Dj Shadow, Blockhead ouvre le bal avec le titre « insomniac olympics », intro samplée de cuivres militaires, beats lents et piano, avec voix surraigues trafiquées.

Ce titre montre d’emblée que l’on n’a pas affaire à un amateur, samples intélligents et originaux, collages non raccoleurs, Blockhead construit un puzzle cohérent et musicalement excellent.

Ce premier titre démontre bien l’atmosphère mélancolique qui ne démord pas sur le reste de l’album, pour notre plus grand bonheur auditif vous dirais-je.

Vient « carnivore unites » pour ma part, l’un des meilleurs titres du disque, même si il n’y a rien à jeter du reste, samples de cordes qu’on diraient extraites du célèbre « le monde est stone » de Starmania (j’approfondirai mes recherches !).

Basse bien mise en avant,, voix étrange dans le lointain, ce titre rassemble une fluidité mélodique incroyable, un morceau qui, écouté vissé dans des écouteurs mp3(ou discman !), vous font voyager dans l’ »urban beat », images d’un métro ou le béton défile devant les yeux, le titre bande son parfaite pour se faire un film urbain dans la tête.

Personnellement, je ne me lasse pas d’écouter en boucle ce petit « unfinished sympathy » sauce Blockhead.

« you’ve got the maelstrom », titre suivant, démarre par un piano sombre, un beat lourd qui laisse place à une petite démonstration scratch, Blockhead aime noircir ses atmosphères par ses nombreux samples de pianos cafardeux.

Le morceau est bon, ne révolutionne pas le genre mais demeure très agréable à l’écoute.

« Sunday seance », titre macabre avec roulements de batterie funéraire, voix étranges rajoute de sombres humeurs à l’âme générale de l’album.

« a better place », est un titre bizarrement excellent, un conseil, ne pas écouter ce morceau complètement bourré où bien stone car son beat lent et « flappy », les ambiances pâteuses, vous ratatinent, vous rendent tout mou du gland, mais c’est un essai assez ambitieux, sans être pompeux.

« Road rage breakdown » titre de facture classique, mais parfaitement exécuté, est un instrumental hip hop, où un bon flow peut sans hésiter venir se poser aisément.

« triptych part1 », est le début d’une suite de trois parties en trois titres, toujours aussi lent et mélodiquement mélancolique, la deuxième partie lorgne vers le jazzy et semble un peu plus enjoué même si ça reste à écouter non loin d’un kleenex, car la dernière partie est un petit bijou d’émotion avec un très bon sample vocal, poignant et langoureux avec une basse légèrement Gainsbourienne, ce titre est excellent.

« Jet son », le titre d’après est surement le moins inspiré de l’album mais l’ennui ne guette jamais nos oreilles, et l’écoute des morceaux s’enchaine lentement comme une ballade en plein Automne.

« breath and start », titre encore influencé jazz, avec ses samples de cuivres, puis enfin la dernière danse, plutôt orientale, avec ses violons caractéristiques c’est « music by cavelight » le titre éponyme.

Titre intéressant, samples de sitar, vapeurs d’encens et shilom party !

Pour résumer, ce « music by cavelight » traduit mot à mot « musique par la lumière d’une cave » traduit parfaitement dans quelles conditions ce bébé fut accouché, œuvre d’une seule et même personne Anthony Simon, ce premier album est bien accompli, premier coup d’essai et premier coup de maître.

Inspiré et original, cet artiste n’a pas fini de faire parler de lui, après avoir remué la scène « abstract »  qui avait besoin d’un bon lifting pour éviter de tomber dans les méandres du racolage et du rengaine.

Bien joué l’ami !                        

 

 

 Par Nikoworld

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                                

 

 

  

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