Chronique Peter Gabriel Passion

Publié le par Zicnik

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PETER GABRIEL

Passion (1989) bande originale du film « la dernière tentation du Christ »

 

21 titres - 67:04 min
  • 1/ The Feeling Begins 4.00 - 2/ Gethsemane 1.25 - 3/ Of These Hope 3.52 - 4/ Lazarus Raised 1.37 - 5/ Of These Hope – Reprise 2.42 - 6/ In Doubt 1.33 - 7/ A Different Drum 4.40 - 8/ Zaar 4.52 - 9/ Troubled 2.53 - 10/ Open 3.25 - 11/ Before Night Falls 2.19 - 12/ With This Love 3.35 - 13/ Sandstorm 3.00 - 14/ Stigmata 2.30 - 15/ Passion 7.36 - 16/ With This Love – Choir 3.22 - 17/ Wall Of Breath 2.29 - 18/ The Promise Of Shadows 2.11 - 19/ Disturbed 3.43 - 20/ It Is Accomplished 2.51 - 21/ Bread & Wine 2.22
enregistrement

Produit par Peter Gabriel. Ingénieur : David Bottrill. Mixé par Peter Gabril et David Bottrill. Enregistré aux studios Real World, Angleterre, entre février 1988 et mars 1989.

line up

Peter Gabriel : synthétiseurs (1,17), shaker (1), skins (1), surdu (1,7,8), flûte (2), basse, (3,5), percussions (3,5,7,9), flûte whistle (3,5), prophet 5 (3,5,7,10,12,14,15,18,19,20,21), piano akai s900 (4), akai s900 (8,10,15), audioframe (6,7,8,12,18), fairlight samples (6), voix (2,6,7,8,10,12,14,15,20,21), percussions additionnelles (8,18,20), fairlight (9,12,13,15,19), emulator (9,18), chœurs (9), piano (12,20), roland d-50 (20) contrebasse (21) ; Manny Elias : octabans (1), surdu (1), skins (1) ; Hossam Ramzy : finger cymbals (1,8,9,11), tabla (1,8,11,13,19), dufs (1,8,11), tambourins (8), triangle (8), surdu (13,19), tambourine dufs (13), mazhar (13) ; David Botrill : drone mix (1), tambourin lead (18), tambourin 2 (20), slide (20) ; David Rhodes : guitares (1,3,4,5,8,18), ebow guitar (17,21), steinberger guitar (20) ; Shankar : double violon (1,3,5,7,8,10,11,12,13,15,17,19,21), voix (10) ; Vatche Housepian : doudouk arménien (1) ; Antranik Askarian : doudouk arménien (1) ; Masamba Diop : talking drum (3,5) ; Mustafa Abdel Aziz : arghul drone (3,5,20), percussion loop (19) ; Said Mohammad Aly : percussion loop (19) ; intrumentalistes inconnus : tenbur et duduk kurdes (4) ; Baaba Maal : voix (5) ; Fatala : percussion additionnelles (5), percussion loop-3 barres (7), percussions africaines (19) ; Mahmoud Tabrizi Zadeh : kementché (6,8,13,14) ; Doudou N’Diaye Rose : percussion loop-quatre barres (7) ; Youssou N’Dour : voix (7,15) ; David Sancious : chœurs (7,9), akai s900 (12), orgue hammond (20) ; Nathan East : basse (8,20) ; Bill Cobham : batterie (9,20), percussions (9), drum kit (18), tambourin (20) ; Kudsi Erguner : ney (11), ney turque (17) ; Robin Canter : hautbois (12), cor anglais (12,16) ; enregistrements de location : percussions et chants marocains (13) ; Manu Katché : percussions additionnelles (13) ; Djamal Correa : perussions bréziliennes (15) ; Jon Hassell : trompette (185) ; Nusrat Fateh Ali Khan : chant Qawwali (15) ; Julian Wilkins : chœur enfant (15) ; Richard Evans : tin whistle (21) ; Musiciens du Nil : arghul (17)

remarques

Il s'agit de la musique composée par Peter Gabriel pour la bande originale du film "la dernière tentation du christ" de Martin Scorsese. Peter Gabriel avoue que le projet a dépassé le cadre strict du film, ainsi certains titres ici ne figurent pas dans le film, et considère cet album comme une œuvre indépendante, à part entière.
Il s'agit de la réédition remastered de 2002 en pochette cartonnée.

 

MA CHRONIQUE

 

Quant « the feeling begins » démarre, l’espace temps se suspend, les images défilent lentement, le pouvoir de cette musique imprime une atmosphère très particulière, des montagnes désertiques à perte de vue, des précipices sous un soleil de plomb, exposent un panorama que l’on ré invente sans cesse.

Peter Gabriel a crée cette même année le label Realworld qui commence pour le moins très fort avec cette parution , où la moindre emotion y est perceptible, même si l’on n’a pas vu le long métrage controversé de Martin Scorsese, on se laisse imaginer son propre film.

Revenons au titre en lui-même, parfaite introduction, portée par des instruments venus d’ailleurs dans les deux sens du terme.

Sous des nappes de « prophet », (synthétiseur, programmateur très utilisé par Gabriel), différentes percussions traditionnelles viennent prendre le pas pour la transe, un moment très intense.

Ensuite vient une étrange litanie à la flûte, la musique nous parle, veut se connecter avec notre esprit, un mélange savant de musique mystique.

« of these hope » sonne le glas des trompettes de la mort, et les ambiances éthérées reviennent, un voyage initiatique, les parties de programmation s’intègrent parfaitement aux percussions et aux flûtes.

« in doubts » revient avec des passages plus inquiétants dans la lignée de la précédente bande originale « birdy » (1985), et qui suit le titre suivant, de toute façon tous les titres s’enchainent, tissent le fil de l’histoire, notre propre histoire..

« a different drum » avec les voix de Mory Kanté et Gabriel, les notes arabisantes, superbe moment en perspective.

« troubled » et ses percussions dans tous les sens, tablas, et autres multitude de percussions traditionnelles, Peter Gabriel nous emmène dans une transe collective, pour peu on se mettrait de la peinture sur le visage et implorer les dieux en dansant autour d’un feu.

« open » est encore une odyssée magique, les voix et les nappes sont sublimes, et bien sur je le dit que maintenant, mais la patte de Brian Eno est reconnaissable tout de suite, et la collaboration inévitable.

« before night falls », darboukas, cloches et flute, les gnawas nous appellent à prendre le thé en plein Sahara.

« with this love », est un concentré d’émotion pure, une mélodie mélancolique à souhait et sublimée, on l’écoute le cœur serré et les yeux embués, quel effet que procure cette incroyable chanson.

« stigmata » où la couronne d’épine du Christ, l’atmosphère est bien sur tordu et oppressant.

Vient « passion » le titre éponyme, et comme l’avant dernier morceau « with this love », l’un des plus beaux passage de l’album, les litanies déchirantes en Qawwali de Nusrat Fatey Ali Khan nous prennent les entrailles, la douleur, l’émotion a fleur de peau de cette plainte et notre esprit qui ne font qu’un, la beauté immaculée..

Jamais une bande originale de film n’a pu autant transcender le film lui-même, il suffit de fermer les yeux et d’écouter..

Peu après, les percussions remettent un peu de rythme aux ambiances précédentes,  « disturbed »,nous délivre un épilogue plus « vivant », et même joyeux avec « it is accomplished, titre pessimiste mais l’on sait deja la fin de l’histoire, et cela sonne plutôt comme une renaissance, la ressuscité du Christ et de l’âme, notre âme, et ce titre est la félicité de cet interminable parcours.

Pour conclure, écoutez de suite cet album si vous ne connaissez pas, et sans regarder le film avant, pour encore mieux se faire ses propres horizons, quant à ceux qui connaissent un minimum la discographie solo de l’archange, ils attesteront que c’est ici l’un de ses projets les plus ambitieux et original, qui ouvrira multitude de portes à des artistes venus de tous les continents, un melting pot culturel que l’on retrouve ici avec un métissage de tous les instants, on gravit les montagnes de l’Himalaya, marche sans buts dans le désert Saharien, traverse le Taj Mahal, bref un tour du monde initiatique et passionnant.

Pour les novices, il vous faudra plusieurs écoutes avant de savourer pleinement le film que l’on se fait.

 

 

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<br /> With This Love.(fermaton.over-blog.com)<br />
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